Alain J. Richard

Alain J. Richard  vive a Sompt, una cittadina vicino Niort dove è nato nel 1959.

Artista autodidatta, espone dal 1988.

“Alain J. Richard lavora sul tema del corpo e della sua sofferenza. Affascinato dal confine tra interno ed esterno, apre la carne o addirittura la annulla ed esplora come un chirurgo o un radiologo la meccanica interna dei corpi, la ricrea liberamente, talora aggiungendo strane protesi che paiono pastoie più che sostegni.

Fragile e stropicciato, il supporto in carta da pacchi, alquanto inconsueto, rimanda alla pelle dei personaggi. Se il colore brunito dei pigmenti utilizzati richiama l’inchiostro invecchiato dei disegni del Rinascimento, le sorprendenti deformazioni dell’anatomia allontanano i suoi lavori dall’osservazione scientifica e naturalistica. Non è alla comprensione del funzionamento del corpo che tende il suo lavoro, ma all’espressione, attraverso il mezzo plastico,  della sofferenza fisica e psichica.

Questi corpi crocifissi, scuoiati, echi moderni di Cristi in croce, martiri di santi e danze macabre, che furono per molto tempo i soggetti principali dell’arte occidentale, si allontanano da questa tradizione per i loro dettagli immaginari e espressionisti che suggeriscono un universo inquietante nel quale i corpi si disintegrano, si dissolvono, cessano ogni resistenza.”

 Raphaële Carreau , Attachée de conservation des musées de Chaumont.

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Alain J. Richard est né à Niort en 1959 et il vit a Sompt.

Artiste autodidacte, Alain J. Richard travaille sur le thème du corps et de ses souffrances. Fasciné par la frontière entre l’intérieur et l’extérieur, il ouvre les chairs voire les annule et explore comme un chirurgien ou un radiologue la mécanique interne des corps, la recrée librement, lui ajoutant parfois d’étranges prothèses qui semblent entraver autant que soutenir. Fragile et froissé, le support kraft, plutôt inhabituel, renvoie à la peau des personnages. Si la couleur brune des pigments utilisés évoque l’encre vieillie des dessins à la plume de la Renaissance, les déformations surprenantes de l’anatomie éloignent ses travaux de l’observation scientifique et naturaliste. Ce n’est pas la compréhension du fonctionnement du corps qui sous-tend son travail mais l’expression, par des moyens plastiques, de la souffrance physique et psychique. Ces corps crucifiés, écorchés, échos modernes des Christs en croix, martyres de saints et danses macabres qui furent pendant longtemps les sujets principaux de l’art occidental s’éloignent de cette tradition par leurs détails fantastiques et expressionnistes suggérant un univers inquiétant où le corps se délite, se dissout, cesse de lutter.

Raphaële Carreau , Attachée de conservation des musées de Chaumont.

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